Lolie BERNARD

projets d'arts - année de terminale

premier projet : Matière à Penser

Première image : projet final

2 et 3ème images : planches de conception format A3

Matière à Penser est un sujet où il fallait que nous matérialisons la pensée, aborder le dessin comme " laboratoire " tout en pensant à une évolution, d'une pensée en work-in-progress qui devait devenir modulable au fil de l'année.




Pour ma part, le mot " laboratoire " fut déclencheur : j'ai directement pensé à l'actualité avec le coronavirus qui rode dans nos esprits. Je me suis particulièrement rapprochée du masque car c'est un sujet qui nous revient constamment. Tous nos jours sont rythmés par des questions tels que : Est-ce que j'ai oublié mon masque ? Quand est-ce que je dois le mettre et quand l'ENLEVER ?

Ce qui nous rapporte à ce besoin de liberté.


J'ai voulu partager mon ressenti sur ce masque qui est pour moi inconfortable, dérangeant. Bien qu'il soit utile, il nous met tout de même des barrières au niveau social : plus d'expression du visage mise à part les yeux, une lecture plus difficile des émotions ce qui nous éloigne inconsciemment. De plus la voix est étouffée et parfois incompréhensive, ce qui nous demande un effort d'écoute et de concentration : on ne peut plus lire sur les lèvres. Donc j'ai voulu mettre en évidence l'ETOUFFEMENT DE LA PENSEE, atteinte à la liberté, obligation du port du masque et l'ancrage des peurs sur la maladie évoluant.


Pour le work-in-progress, je me suis référée à l'artiste François ROUAN, qui est un artiste français né le 8 juin 1943 à Montpellier. Il est relié à la nouvelle génération abstraite attaché à la mémoire culturelle. Le tressage est sa marque de fabrique, des bandes découpées, pour produire une forme, un langage, il est d'ailleurs influencé par Matisse et ses papiers collés. Parfois le tressage engloutit la figure, parfois la peinture feint le tressage. Pourquoi cet artiste ? Et bien cette idée de tressage m'a ramené aux fibres du masque qui s'entrecroisent et je me suis dit pourquoi pas l'ajouter à ma création en disposant ce tressage de papier par dessus, pour accentuer l'effet étouffant du masque et par la suite pourquoi pas arracher ce tressage ?

A vos mains, prêt, ARRACHEZ !

https://youtu.be/zzPPdp82Dbg


Avant de toucher à ma production un protocole devait être fait : les volontaires devaient mettre du gel hydroalcoolique ainsi qu'un gant qui avait une particularité : le majeur était coupé, c'est une référence à AI WEIWEI. Tout comme lui je voulais provoquer et faire ressentir cette rage que nous partageons envers cette crise sanitaire tout simplement.

Fabrice Hyber se trouve également dans mes références, cette figure majeure de l'art contemporain français m'attire plastiquement parlant. Sa spontanéité m'impressionne et est très expressive, notamment dans son " paysage biographique " une oeuvre de 7m de long sur 3m de haut,où il se représente en arbre et tout autour se trouve ses oeuvres qui apparaissent une à une et forment le paysage. Des flèches et des notes accompagnent le tout. On ressent aussi ses études de mathématique. Un de ses POF (prototype d'objets en fonctionnement) le n°51, connu sous le nom de " Ted hyber " est enfaite une combinaison transparente en forme d'ours. Cela m'a amusé, et j'ai imaginé cette combinaison dans notre quotidien venant remplacer le masque, comme une combinaison nouvelle génération qui viendrait égayer nos vies.

Pour la création de mon projet, j'ai tout d'abord récupéré une toile où j'ai disposé de l'aquarelle bleu en fond. J'ai réalisé des visages énervés avec une technique graphique que j'ai collé, ces visages portent un masque en papier de soie qui doit être arraché ! Dans ma composition j'ai voulu apporter comme des informations scientifiques notamment avec les composants du masque, puis j'ai réalisé un masque fait avec du pistolet à colle qui lui aussi devra être touché pour couper les fils fins de colle. J'ai voulu représenter le coronavirus en argenté entouré de taches d'encre bleu, qui viennent données une agressivité, montrant la propagation et sa rapidité. En suite j'ai voulu mettre en avant des mots forts tels que suffocation, étouffement, gène respiratoire, asphyxie...


Ces mots sortent de la tête d'un personnage mécontent. On peut remarquer que j'ai mis le bleu comme couleur maîtresse, synonyme d'évasion et évoquant ainsi des idées de voyage que nous avons tous rêvé durant le confinement.


2ème Projet : Œuvre Désœuvrée

Exploration des points de fusion entre Homme et Machine

Art et Sciences

Distanciation sociale

Connexion - Déconnexion

Les appareils électroniques avec lesquels nous pouvons communiquer aujourd'hui tels que des téléphones, tablettes, ordinateurs... Nous ont beaucoup servi lors du/des confinement(s). Il est vrai que le confinement a eu un impact notable sur notre quotidien et notre vie sociale.

Il nous a tout d'abord confronté à nous-même, il nous a aidé à nous questionner sur notre consommation voire même notre SURCONSOMMATION! Cela dit la consommation des réseaux sociaux et tout le trafic internet en général a augmenté en flèche.

L'annonce du confinement nous a paru un peu angoissante mais les réseaux sociaux ont été une FENÊTRE vers les autres, vers l'extérieure, vers le monde. J'ai donc voulu m'y intéresser de plus près.

Démarche

Je voulais montrer ce lien/connexion qui nous unis tout en confrontant à la réalité. Et justement ce portail virtuel est venu à notre secours pour ne pas qu'on perde cette sociabilité qui nous définit, car nous sommes avant tout des "créatures sociale".

Références

  • PLUG AND PLAY : jeu court et ABSURDE, inspiré d'un court métrage de Michael Frei qui a du coup fait une collaboration avec le designer Mario Von Rickenbach. Ils voulaient montrer une vision surréaliste du monde. On y trouve des bipèdes à têtes de prise électrique et on sent tout au long du jeu qu'il est question de relations sociales et amoureuses.
  • Stelarc :pour l'idée d'extension du corps et cette hybridation entre homme et machine.
  • Podcast : "le Super Daily" est un podcast quotidien sur les réseaux sociaux.
  • Jean Charles ROMERO : un artiste voulant représenter notre environnement, la société, l'ultra modernité de notre époque évoluée et décadente, portée par le génie et l'inconscience des Hommes. Il réalise des œuvres d'une grande sensibilité dont l'ambition est d'encourager une prise de conscience et de susciter des changements de société. Il maîtrise l'art digital et j'ai donc voulu essayer de réaliser mon projet avec une tablette graphique.

Mise en Oeuvre

J'ai crée deux visages (cyclope) représentant deux personnes en besoin de contact et j'ai voulu les mettre à distance pour rappeler les gestes barrières de la crise nous conseillant d'être à 1 mètre de distance.

J'ai voulu les relier par un branchement qui nous ramène au virtuel et cette connexion va permettre un contact de proximité, ce qui va susciter une interaction avec le spectateur car il pourra lui-même, décider ou non de les lier. J'ai par la suite réalisé une extension de mes personnages en ajoutant des chaussettes pour faire comme un corps d'asticots et ajouté des fils de chargeurs de téléphones. J'ai aussi disposé un encadrement pour chaque visage qui n'est pas mis correctement et pouvant permettre de les accrocher au mur, nous rappelant oeuvre désoeuvrée comme une dégradation de nos contacts dans la vie réelle. Les dessins réalisés sur tablette graphique ont été commander par internet, pour accentuer sur le sujet que la machine qui fait et produit tout comme l'Homme.



MOTS CLÉS :

  • Homme
  • Interaction
  • empathie
  • expressivité
  • échange
  • monde
  • corps





Aperçu d'autres Créations

Dessins d'observation

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Photographies

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Quelques dessins sur tablette graphique fait avec l'application Krita

ZOOM sur planches



un projet fait en première


ZOOM SUR DES PLANCHES DE PREMIERE

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